Palos
Chant d’origine Gitane (Cãdiz) .
Alegria signifie ‘Joie’, Allégresse. C’est effectivement un chant festif . Il se caractérise par son dynamisme, sa désinvolture et sa grâce.
Dans ce chant, on vocalise le traditionnel ‘tirititrán’ qui, selon Chano Lobato, fut inventé par Ignacio Espeleta lors d’une fête au cours de laquelle il avait oublié les paroles.
Parmi les grands interprètes de ce genre, nous citerons Camarón, la Perla, Fosforito, Aurelio Sellés, Pericón de Cadix. La danse se caractérise par un jeu de percussions très prononcé et une partie calme appelée ‘silence’.
Pour la guitare, l’entrée se fait avec cinq rasgueados lents , avec un temps d’attente , puis quelques falsetas pour entrer dans la partie escobilla; celle-ci est maintenue jusqu’à ce que la bailaora fasse la llamada pour fermer. Puis vient le paseillo accompagné de rasgueo qui se termine avec une llamada et, à nouveau, la escobilla et la llamada pour terminer avec la ida de alegrias.
Origine: Gitane (Granada)
C’est surement le style le plus inventif, le plus complexe et le plus riche sur le plan harmonique et rythmique. Son nom viendrait de burla (moquerie).
Il est fréquent d’enchaîner une buleria après une solea, car leur forme littéraire est la même.
Chant de fête par excellence, le buleria exprime cependant tous les états d’âme, elle est inséparable de la danse. Elle plonge parfois l’auditoire dans un état émotionnel proche de la transe.
Selon le guitariste Bernardo sandoval, il existe une grande similitude entre la façon de faire «tourner» un compas de buleria et certains rythmes vaudous.
Désigne l’ensemble des styles originaires de Cãdiz, joyeux et plein de vie, dont on suppose qu’ils proviennent de l’ancienne jota de Cãdiz.
Demofilo Machado disait en se référant à elles qu’elles sont capables de ressusciter un mort et de lui faire prendre des béquilles pour danser.
Elles incluent les alegrías, les caracoles, les mirabrás et les romeras.
Pour danser, ces styles de chant étaient indispensables dans toutes les fêtes flamencas. Au fur et à mesure que la mode des cafés cantante s’installa, ils furent de plus en plus utilisés.
Ils représentaient la grâce et l’allégresse des groupes flamencos pendant de nombreuses années. La danse qui correspond à ces styles se caractérise, entre autre, par un braceo harmonieux, des mouvements ondulatoires, des punteados suaves et des escobillas. Ses compas sont proches de la soleá, étant également apparentés à la buleria, c’est à dire qu’elles appartiennent à un groupe de compás à 12 temps.
Son origine est restée très vague. Pour certains, ce style tiendrait son nom du portuguais fado, qui désigne un chant et une danse typiques. Ce qui est certain en tout cas, c’est que le fandango a d’abord été un chant destiné à accompagner une danse, qui a reçu le même nom.
Pour comprendre les formes du fandango chanté, il est donc nécessaire de comprendre les structures de la danse du fandango. Celle-ci est exécutée sur 3 temps, d’une façon très vive et très enlevée, au son de la guitare, des palmas et des castagnettes. Le fandango reste une danse extrêmement répandue en espagne
Il existe beaucoup de fandangos différents, que l’on peut classer en fonction de leur origine géographique (Huelva, Malaga, Lucena..), du style de leur créateur dont ils portent le nom (Gloria, Cepero ..), ou du style dont ils sont dérivés (malagueñas, cantes de levante…).
Tous les thèmes peuvent être abordés: l’amour, la mort, la haine, le désir, la passion, le bien ou le mal, le religieux comme le profane
Certains considèrent ce style, originaire des Asturies, comme un chant folklorique, mais le garrotin est de plus en plus souvent intégré au flamenco, à l’instar des sévillanas, des milongas ou des campanilleros. Il a été rendu populaire par la grande Carmen Amaya.
Le nom de ce chant, à l’origine un peu confuse, viendrait du mot Garote qui signifie ‘Gourdin’. La danse qui l’accompagne, son rythme enlevé, ses coplas très colorées le destinent volontier à la fête. Son refrain est toujours le même et répété entre chaque strophe
- primera : la rencontre
- segunda : la séduction
- tercera : la dispute
- cuerta : la réconciliation
Le baile est gracieux , plein de vivacité et de dynamisme.
Il s’ exécute sur une série de 4 coplas, avec, pour chacune d’elle une chorégraphie distincte, avec quelques brèves intervalles de l’une à l’autre.
Les mouvements et techniques utilisés sont entre autre les ‘paseillos’, les ‘pasadas’, les ‘zapateados’ et les ‘pateos’. Son compás est de 3x4, c’est donc un rythme à trois temps. Le premier est fort, et les autres sont plus légers.
La seguirilla ou siguiriya appartient au cante jondo.
Ce palo est apparue à la fin du 18è siècle, elle est la quintessence du flamenco. C’est un chant qui vient de l’intérieur, du plus profond de soi, de ce cœur d’où jaillissent les sentiments. Sa copla se compose souvent de 3 ou 4 vers.
La danse qui l’accompagne est sobre, épurée, pathétique, majestueuse . Le premier bailaor qui défendait ce style fut Vicente Escudero et, plus tard, Pilar Lopez qui introduisit dans ce baile les castagnettes. C’est le baile le plus jondo du flamenco.
Il exprime toute la tragédie humaine, la solitude, l’angoisse et le désespoir de l’homme. La danse qui l’accompagne est épurée, lente, solennelle et majestueuse.
Origine Gitane. Palo qui vient du mot » Soledad » qui signifie solitude.
C’est le chant basique du Grand Flamenco, » la reine du cante jondo par sa beauté fulgurante » . Elle dépeint des sentiments profonds .
La danse qui l’accompagne est superbe, sommet de grâce et d’harmonie, elle est la danse féminine par excellence. C’est le baile le plus approprié pour utiliser des marquages, des figures et des paseillos. Les zapateados et les pateos jouent également un rôle important. Il se distingue des autres palos par la solennité de l’interprétation et par l’importance du sentiment exprimé qui passe en premier plan. Le compás de la solea est un schéma basique de 12 temps du même groupe.
Tangos
1 2 3 4 /1 2 3 4/1 2 3 4
Lien Sólo Compás Tangos
Tiento
Lien Ritmo Flamenco Tientos
Chant dont la copla se compose de 3 ou 4 vers octosyllabes, qui appartient à la famille des tangos. C’est un chant récent, probablement du début du 20è siècle, postérieur au style dont il procède, le tango et avec le même compas que celui-ci, bien que plus lent , solennel et sentencieux.
Son premier interprète fut Diego el Marruro. Don Antonio Chacon est l’un des plus anciens diffuseur de ce genre, Manolo Vargas, Antonio Mairena, Pepe de la Matrona, Bernardo de los Lobitos, Manolo Caracol et Terremoto, cultivèrent aussi ce style.
Il est interprété par presque tous les cantaores actuels. C’est un palo qui se danse. Le précurseur de cette danse est le bailaor Joaquin El Feo. C’est une danse majestueuse, sobre et d’une grande tonalité dramaturgique. Selon la tradition orale, ce fut El Marruro qui configura la danse de ce palo, suivit immédiatement après par El Mellizo qui lui donna sa forme actuelle. La Bailaora Rosa Duran est considérée comme l’une des plus grandes interprètes contemporaines de ce palo.